Le bon geste de février 2024 et de tous les mois!

Chers amis des arbres et de la Pomologie,

Je suis devenu depuis le 1er novembre le nouveau caissier de votre société en remplacement de M. Bernard Knobl qui a assuré ce rôle depuis de nombreuses années.

Le mot de ce mois est un peu spécial, n’ayant pas directement un lien avec l’arboriculture et en en ayant un bien précis. Je vous le présente non pas en tant que spécialiste des arbres, que je ne suis pas, mais en tant qu’apiculteur.

Vous le savez, les insectes pollinisateurs sont précieux pour l’arboriculture, car ce sont eux qui, en venant prélever le nectar des fleurs, transportent d’une fleur à l’autre le pollen qui les fécondera. Il y a des multitudes d’insectes pollinisateurs, et les abeilles mellifères en font partie.

Or il y a un ravageur friand d’hyménoptères qui est arrivé en Suisse, le Vespa Velutina, communément appelée frelon asiatique (ci-après FA), qui déstabilise tout ce merveilleux équilibre : le frelon asiatique est originaire d’Asie et a été accidentellement introduit en Europe en 2004 dans le sud-ouest de la France. Depuis, l’espèce s’est étendue aux pays voisins, elle est maintenant présente dans toute la France, le nord de l’Espagne, dans tout le Portugal, dans le nord et l’ouest de l’Allemagne et est arrivée en Suisse en 2017. L’axe principal de l’invasion en Suisse passe par Genève, où, en 2023, on a découvert plus de 80 nids, ce qui laisse supposer un nombre important de nids non découverts.

Pour mieux comprendre cette invasion il est important de comprendre le cycle de développement du FA.

Les reines fécondées sont les seuls individus à passer l’hiver, cachées dans le sol ou dans des anfractuosités, aussi bien dans la nature que dans les maisons. Au printemps ces reines se réveillent et se mettent au travail : elles construisent un petit nid, qu’on appelle nid primaire, dans lequel elles commencent à pondre et élever les premières ouvrières. A mesure que le nombre d’ouvrières augmente, la taille du nid augmente, il passe de la taille d’une balle de tennis à la taille d’un ballon de football. Ces nids primaires résistent mal à la pluie, et sont donc souvent bâtis à l’abri, sous des avant-toits, dans des remises peu fréquentées, dans des granges, mais peuvent tout aussi bien se trouver près du sol, dans des buissons épais, des haies.

Vers juin-juillet, le nombre d’ouvrières a bien augmenté, et à un certain moment la colonie déménage et part se construire un nid plus grand, que nous appelons nid secondaire. Ces nids secondaires sont très souvent, mais pas toujours, construits dans des arbres, souvent à grande altitude, cachés dans la canopée, mais peuvent aussi se trouver près du sol, bien cachés dans des buissons, et peuvent atteindre des dimensions tout à fait impressionnantes, 80 à 100 cm de long avec une population de plusieurs milliers d’individus.

C’est à cette période que le FA devient nuisible pour les populations d’hyménoptères : en effet, pour nourrir les milliers de larves présentes dans ces nids, les FA doivent ramener des protéines et vont donc chasser tout ce qui passe à leur portée, et quand ils trouvent un rucher c’est une source de nourriture facile et abondante.

Le FA chasse en pratiquant un vol stationnaire devant les ruches et attrape les abeilles qui sortent de la ruche ou qui y reviennent. Dans une ruche, en plein été, on compte entre 30’000 et 50’000 abeilles : si 2000 frelons viennent chasser 10 fois dans la journée, ça fait 20’000 abeilles de moins chaque jour, la ruche sera vidée en 2 jours….. C’est là qu’on saisit pleinement le danger du FA, car ce qui arrive aux ruches arrive aussi à la biodiversité globale : on considère qu’un nid de FA prélève dans la nature environ 12 kg d’insectes pour nourrir ses larves, et ça fait un nombre d’insectes important.

Le FA peut aussi présenter un risque pour l’humain en cas de piqûres multiples, sans toutefois être plus dangereux que le frelon européen. Il est recommandé de ne pas approcher de nid de frelons asiatiques à moins de 5 mètres et de ne pas chercher à entreprendre d’action de neutralisation de nids.

Et en plus le FA est extrêmement prolifique : on a récemment détruit un nid dans lequel on a trouvé 8175 individus dont plus de 850 reines fécondées prêtes à se disperser dans la nature, ce qui aurait signifié la présence de plusieurs centaines de nids l’année suivante.

Au stade d’aujourd’hui, il sera impossible d’enrayer totalement l’avancée du FA, mais le souhait de tous est de limiter autant que possible son implantation en nos contrées, et c’est là le but de ce mot du mois : nous avons besoin que tous les amoureux de la nature, que tous les professionnels et amateurs qui œuvrent ou se déplacent dans la nature, et vous en êtes, prennent l’habitude d’observer, et en cas de découverte de frelon suspect ou de nid, photographiez-le ou filmez-le et envoyez les images, avec indication précise de l’endroit et de la date où vous les avez prises ainsi que vos coordonnées, via le site www.frelonasiatique.ch. La meilleure façon de ralentir la propagation du FA est de capturer les reines fondatrices au printemps ou de détruire les nids primaires avant la ponte des futures reines.

On pourrait écrire beaucoup plus, et si le sujet vous touche ou vous concerne vous trouverez sur Internet plein de documentation sur le FA.

Je vous souhaite une belle fin d’hiver et une bonne taille de vos arbres.

JF Descombes

Le bon geste de décembre 2023

Bon geste de décembre :

La taille des fruitiers à pépins et pruniers pourra débuter dès que les arbres auront perdu l’ensemble de leur feuillage, ce qui ne devra pas trop tarder au vu des températures négatives de ces derniers jours.

Une petite histoire à conter au coin du feu pour les fêtes de Noël. Je n’aurais pas osé vous la proposer au début avril. Mais, la nature est bien plus surprenante que l’on veut bien le croire !

Récemment, des chercheurs brésiliens ont observé une espèce de petites grenouilles arboricoles, la rainette brésilienne d’Izeckson, de nom scientifique Xenohyla truncata, se nourrir du nectar du caïmitier ou arbre à pommes de lait, un arbre fruitier subtropical. Ils supposent que cette petite grenouille orange, principalement frugivore et nectarivore serait aussi un pollinisateur, vu son goût prononcé pour le nectar. Reste maintenant à observer… Les recherches vont actuellement porter sur la pose de caméras et la pose de grillage sur certaines fleurs afin de démontrer si un fruit se développe en l’absence de la visite de cette fleur par cette rainette. Un autre point doit aussi être étudié. Ces grenouilles produisent sur leur épiderme des substances. A savoir si celles-ci, altèrent le pollen ? Si la pollinisation est démontrée, cette espèce deviendrait le premier batracien connu comme pollinisateur. En voie d’extinction, tout comme le caïmitier, espérons que cette découverte permettra de sauver ces espèces.

Belles fêtes de fin d’année à tous et à toutes.

Pierre-Alain

Le bon geste d’octobre et novembre 2023

Octobre –novembre 2023

Bonjour à toutes et à tous.

 

Les conditions quasi estivales persistent en ce début octobre, mais l’automne ne devrait pas attendre pour se montrer.

 

L’arrosage des jeunes plantations et des arbres ayant montré des signes de manque d’eau devrait continuer tant que le régime des pluies automnales n’a pas commencé. Surtout dans les sols graveleux ou sablonneux où les dernières pluies se sont déjà entièrement ressuyées.

 

En automne, il convient d’éviter toute fumure (engrais) et ce, pour diverses raisons :

  • La fumure azotée (N) peut remettre les arbres en végétation. A l’arrivée du gel, les rameaux non encore aoûtés (lignifiés) seront ‘’brûlés’’ par le froid. Toute cette végétation sera perdue, car desséchée au printemps.
  • Une grande partie des engrais peut être lessivée par les pluies de la saison froide. Provoquant une pollution des sols ou des nappes d’eau souterraines. L’apport de fumure sous forme d’engrais naturels (biologiques) de type compost, fumier composté ou d’engrais biologiques demandant une transformation par les organismes du sol sera à appliquer au début février. Les engrais de synthèse (chimiques) seront à appliquer plus tard, peu avant le début de végétation. A noter que les engrais naturels respectent et favorisent les organismes du sol (vers de terre, mycorhizes, …). Ils sont préférables aux engrais de synthèse qui on malheureusement tendance ‘’à stériliser’’ les sols en éliminant les organismes se développant dans ce milieu.

 

Que faire lorsque nos arbres se trouvent sur une pelouse :

  • Préférer une fumure du tapis végétal par des engrais biologiques Et oui, ils existent aussi pour les gazons !                                                                                                                                                                                                                                           La première fertilisation du printemps peut être par exemple effectuée sous forme d’un apport de compost tamisé fin. Appliquer la dernière dose d’engrais au tout début septembre, au maximum, à la dose minimale conseillée par le fabricant (la dose est calculée pour la pelouse, pas pour les fruitiers).
  • Pour les personnes utilisant encore des engrais de synthèse. En fin de saison utiliser un engrais de type automne, riche en phosphore (P) et en potasse (K) et surtout pauvre en azote (N).

 

Pour lutter contre les maladies hivernant sur les rameaux, principalement sur les arbres à noyau (cerisiers, pêchers, abricotiers) vous pouvez pulvériser un produit à base de cuivre au début de la chute des feuilles.

 

Bel automne à toutes et à tous.

 

 

Le bon geste de septembre 2023

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Le bon geste, septembre 2023

Bonjour à toutes et à tous.

Comme de coutume je vous transmets les dates de récolte estimées par les experts de l’Union Fruitière Lémanique.

Ces dates sont données à titre indicatif pour la région lémanique (la plus précoce). Elles indiquent le début de récolte. Les conditions peuvent varier de quelques jours selon : la région, l’altitude, l’exposition et les différents types d’une même variété.

Les conditions météorologiques des prochains jours, ensoleillement et température peuvent influer sur la maturation.

II est à noter que les arboriculteurs professionnels récoltent leurs fruits à maturité, mais pas à complet mûrissement car les fruits doivent encore être aptes à supporter un stockage plus ou moins long, la commercialisation et l’attente chez le consommateur. Ce qui peut encore faire varier la date de quelques jours.

Tenez aussi compte de vos goûts personnels. Certaines personnes aiment consommer les fruits à la chair bien ferme, croquante et une maturité peu avancée. Ce qui convient aussi pour la mise en conserve. D’autres personnes, des fruits à la chair fondante et aux arômes prononcés.

 

Pommes :

‘Cox Orange’, ‘Elstar’, ‘Reine des Reinettes’, ‘Rubinola’ : récolte en cours.

‘Gala’, ‘Rose de Berne’, ‘Kidd’s Orange’ : La récolte débute cette semaine.

‘Reinette du Canada’ : récolte à partir du 4 septembre.

‘Boskoop’, ‘Golden’ ‘Rubinette’, Pinova’, Topaz’ : récolte à partir du 11 septembre.

‘Idared’, ‘Pomme Cloche’ : récolte vers le 24 septembre.

‘Breaburn’, ‘Granny Smith’ : récolte vers le 9 octobre

 

Poires :

‘Conférence’, ‘Louise Bonne’ : la récolte vient de débuter.

Harrow Sweet’ : récolte à partir du 4 septembre.

‘Beurré Bosc’ : récolte à partir du 7 septembre.

 

Pruneaux :

‘Fellenberg’ : récolte à partir du 3 septembre.

 

N’oubliez pas de respecter certains critères pour travailler en toute sécurité sur vos échelles :

– N’utilisez que des échelles en bon état.

– Dressez votre échelle de manière à obtenir un angle de 70° par rapport au sol.

– Appuyez votre échelle sur une branche d’un diamètre minimal de 10 cm et attacher celles-ci ensemble, à l’aide d’une sangle.

– Le haut de votre échelle doit dépasser d’un mètre la branche conte laquelle elle est appuyée.

– Ne montez jamais sur les 3 derniers pachons (échelons). Ils servent uniquement à se tenir.

– Portez des chaussures aux semelles anti-dérapantes.

 

Bonne récolte.

Pierre-Alain

Le bon geste de juillet et août 2024

Juillet-août 2024

Bonjour à toutes et à tous,

La situation actuelle est très critique en ce qui concerne les maladies. En effet, les températures élevées et l’humidité excessive de ces dernières semaines favorise les maladies fongiques. N’oubliez pas que cette lutte avec des produits bio ou alternatifs est presque uniquement préventive. Ces produits vont se coller sur les feuilles et créer un milieu défavorable au développement des maladies. Au contraire de certaines substances de synthèse, ces matières n’ont, en général, pas la possibilité de pénétrer dans le végétal. De fortes pluies lessivent ces produits. On considère que dès que les précipitations ont atteint 35 à 40 mm (35 à 40 litres de pluie au m2). Les produits sont lessivés, ce qui est fréquent ces derniers jours !

Selon la sensibilité des variétés que vous cultivez la lutte contre la tavelure, la moniliose, l’oïdium, la maladie criblée doit être renouvelée fréquemment.

Point positif, la végétation ne souffre pas de canicule ou de manque d’eau.

Ces derniers jours ont vu le développement d’orages tempétueux et, dans certaines régions, de chutes de grêle. Si vous êtes victimes de la grêle, je vous conseille d’appliquer dans les 24 heures suivant cet incident une bouillie à base d’un produit cuprique. Le cuivre a l’avantage d’être un très bon fongicide, mais aussi un excellent bactéricide, ce qui stoppe le développement des spores de chancre.

Je vous souhaite à toutes et à tous un très bel été.

Pierre-Alain

Le bon geste de juin 2024

Bonjour à tous!

Le bon geste de juin se base sur la réponse à une question.

La lutte contre le carpocapse des pommes est exigeante. Chez l’amateur, elle est engagée dès que les dégâts sont trop importants. Sur de jeunes arbres ou on s’attend à une récolte très faible, il n’est économiquement pas valable d’effectuer une lutte.

Dès que les arbres ont atteint un niveau de rendement intéressant et à condition que la pression de ce ravageur ait été importante l’année précédente, la lutte peut être engagée.

Surveiller l’apparition du ravageur (son vol) avec des pièges sexuels. Dès que 5 à 7 papillons sont détectés par piège et par semaine, il convient d’agir (ce qui correspond généralement au stade phénologique I (stade de développement de la végétation). Ce qui correspond aussi au moment où les fruits ont un diamètre d’un cm. Soit, normalement à la fin mai ou au tout début juin (mais cela dépend des conditions météo). L’adulte du carpocapse et un petit papillon gris d’environ 1 cm. En général le vol débute vers la fin avril. Cette année, le premier papillon a été détecté à Morges le 30 avril.

Un moyen encore plus simple pour déterminer le moment où l’on doit agir consiste à vous inscrire gratuitement sur une application www.carpocapse.ch Vous entrez votre localité et l’altitude et vous recevrez un mail qui vous annonce le moment où doit débuter la lutte.

Pour cette saison, la lutte doit être engagée au plus tard dès maintenant.

Les produits bio sont très sensibles aux UV et se dégradent en 10 à 15 jours. En cas de grosse attaque, la lutte complète s’effectue en 7 traitements !

Avec si possible, 2 produits de familles chimiques différentes. Car, le carpocapse montre des signes de résistance.
L’application des produits peut être effectuée à demi-dose avec un intervalle de 10 à 15 jours. Les 7 traitements vont couvrir la période de ponte et d’éclosion, qui va de début juin à fin août.

Les produits bio agissent principalement par ingestion et sont efficaces sur de jeunes larves et mettent plusieurs jours à agir.

On peut utiliser des produits bio pour effectuer cette lutte. Le Madex (virus de la granulose) est un produit très recommandé qui n’a pour l’instant pas fait l’objet de remarques au niveau de son impact sur l’environnement.

Il y a différents fournisseurs donc les dosages varient un peu suivant la formulation.

Le produit bio avec lequel il est possible d’alterner est le Spinosad. Le produit commercial se nomme Audianz et s’utilise à 0.02 %, soit 2ml dans 10 litres d’eau On le trouve en petits emballages de 50 ml. Ce produit est issu de bactéries du sol qui ont subi une fermentation. Malgré le fait qu’il soit 100% bio, il montre une toxicité très élevée pour les abeilles. Ce qui a conduit Demeter à le retirer de ses autorisations en 2022. Donc, il convient de l’appliquer avec une très grande parcimonie. Voir de s’en passer, si la pression du ravageur est modérée.

En cas d’application, toujours en dehors des heures de vol des abeilles et bourdons, soit en soirée et de n’effectuer que 2 applications par année afin de garantir de casser
le risque d’apparition de résistance chez les carpocapses. Vous pouvez aussi ne l’utiliser qu’au moment où vous avec fauché ou tondu la prairie ou le gazon fleuri au pied des arbres et qu’aucun arbuste ou plante est en fleur à proximité, ce qui limite la visite des abeilles. En bio et malheureusement pour l’instant, si vous voulez alterner, je ne peux pas vous conseiller mieux !

A savoir que si la lutte contre la première génération a été efficace, la pression de la deuxième génération qui apparait à partir de fin juillet sera très limitée. D’où la possibilité de se passer de traitement à partir de ce moment et de n’appliquer que 3 à 4 traitements uniquement avec le virus de la granulose.

Pour des situations  »normales » où la pression est modérée, 3 traitements par année avec le virus de la granulose (Madex) sont suffisants. Le premier: maintenant, le second dans 10 à 15 jours et le troisième vers la fin juillet.

Bon mois de juin à toutes et à tous.

Pierre-Alain

Le bon geste de mai 2024

Bonjour à toutes et à tous,

Le rougissement prématuré des cerises, aussi appelé rougissement précoce. Les symptômes sont très faciles à reconnaître : une partie des cerises restent petites et rougissent prématurément. La chair est presque absente. Les cerises ne sont donc pas consommables. Certaines variétés sont très sensibles. Si vous avez remarqué ces symptômes sur vos cerisiers les années précédentes, vous pouvez limiter celui-ci en appliquant une bonne dose d’engrais azoté en ce moment sous forme de nitrate d’ammoniaque (engrais de synthèse) ou mieux encore, de farine de plumes, de tourteaux végétaux et de farine de corne (engrais biologique). Le produit se nomme Azocor 105, respecter le dosage recommandé par le fabricant (le produit est vendu en sacs de 25 Kg, il peut être utilisé pour tous types de cultures : potager, fleurs et se conserve très bien dans un endroit à l’abri de l’humidité). Arroser de suite après l’application sur le sol.

Les conditions météo actuelles sont relativement froides et certains végétaux vont sans doute marquer un léger arrêt de croissance et êtres plus sensibles aux maladies et ravageurs. Vous pouvez préparer un extrait fermenté d’ortie (purin) et l’appliquer, par pulvérisation, dès qu’il sera prêt. Filtrer puis diluer 1 litre de décoction dans 30 litres d’eau de pluie. A répéter, 3 semaines plus tard. Cette préparation renforcera les plantes et dynamisera leur croissance.

La semaine de fortes gelées a sans doute laissé quelques végétaux de votre jardin dans un triste état. Certaines espèces d’hortensias, de viornes, plantes vivaces, … ont subi des dégâts. Pour l’instant, vous pouvez arroser avec une décoction d’ortie à raison de 1 litre de décoction pour 10 litres d’eau de pluie. Même si les rameaux sont actuellement disgracieux, ne pas les couper. Attendre la mi-juin pour laisser le temps aux bourgeons dormants de démarrer et le temps aux rameaux effectivement gelés de sécher.

Maladies cryptogamiques (liées à des champignons) soit : tavelure, oïdium, cloque du pêcher, maladie criblée, lutte avec argile sulfurée (Myco-Sin à 0,5%) + soufre mouillable (Stulln à 0,2%).

Pose des bandes pièges sur les troncs contre les fourmis qui ‘’élèvent’’ les pucerons et les protègent contre les coccinelles.

Surveiller l’apparition ravageurs. Pucerons : lutte avec des sels de potasse (Natural à 1,25%) ou extraits de pyrèthre et d’huile de sésame (Pyrethrum FS à 0,05%). Pyrethrum FS a aussi une action contre les chenilles de type cheimatobie.

Bon mois de mai à toutes et à tous.

Pierre-Alain

Récoltes de fruits

Les fruits seront récoltés entre septembre et mi-octobre en fonction de ces critères:

• Situation et exposition de la parcelle
• Charge des arbres (quantité, régularité)
• Vigueur de la culture en place
• Nature du sol : lourd ou au contraire léger
• Pluviométrie et température
• Age des arbres

Précautions à la récolte:

La récolte est un moment décisif pour la bonne conservation des fruits. On aura soin de ne pas blesser les pommes et les poires. D’autre part, il faut mettre les fruits le plus rapidement possible dans le lieu d’entreposage.

Il faut s’assurer de la bonne qualité de l’échelle donc de sa solidité. Elle doit être attachée solidement et appuyée à l’arbre.