Le bon geste d’avril 2024

Bonjour à toutes et à tous,

Et si l’on parlait des infections primaires. Ce sont les premières infections à se développer au printemps. Elles vont en grande partie déterminer la pression des maladies sur votre verger durant l’année.

Si vos arbres n’ont pas montré de signes importants d’infections en automne, en général, vous n’aurez pas beaucoup de problèmes au printemps. Si au contraire, vos arbres étaient très infectés par les maladies en fin de saison. En automne vous avez déjà ramassé et composté les feuilles. Durant l’hiver, vous avez supprimé les rameaux atteints par le chancre, l’oïdium, … et évacué ces déchets de taille. Ces opérations ont déjà diminué l’inoculum (les parties infectées qui contiennent les spores de maladies). L’opération suivante est de lutter dès le début de végétation contre les maladies afin de les maintenir à un seuil le plus bas possible. Car leur développement, si les conditions météorologiques deviennent favorables, peut être rapidement exponentiel. C’est pour cette raison que la lutte contre la cloque du pêcher débute en février. Dès que les premières feuilles commencent à se développer, il faut lutter contre les autres maladies sur les autres essences fruitières. Même si la plupart des maladies affectionnent des températures de 15 à 25° C, une température de 4 à 8° C permet déjà à la tavelure et au chancre de se propager. La pluie est nécessaire à la germination des deux maladies précédemment citées. Pour l’oïdium, une température de 10° C est nécessaire, mais lui se contente d’une forte humidité de l’air pour germer. En général (et selon les conditions météorologiques), à partir de la mi-juin, la pression des maladies sur le verger a tendance à diminuer.

Sur les arbres à pépins, lutte contre la tavelure et l’oïdium et les arbres à noyau, lutte contre la cloque du pêcher et la maladie criblée : avec argile sulfurée (Myco-Sin à 0.5 %) + soufre mouillable (Stulln à 0.3 %).

Eviter de pulvériser du cuivre durant la floraison, ce produit peut provoquer le dessèchement des organes floraux.

Lutte contre les maladies, produit alternatif, décoction de prêle des champs (préparée l’année dernière) : 3 applications par pulvérisation. La première au débourrement. La deuxième avant la floraison et la troisième de suite après la floraison. Dosage 5% (1 litre de décoction pour 19 litres d’eau de pluie).

Bon mois d’avril à toutes et à tous.

Pierre-Alain

Le bon geste de mars 2024

Bonjour à toutes et à tous,

En ce début de mois, Il convient de terminer la taille des fruitiers à pépins et de débuter la taille des fruitiers à noyau et de la vigne.

Si vos poiriers, ont eu des problèmes liés aux psylles (insectes suceurs qui rejettent un miellat sucré qui se recouvre ensuite d’une couche noire composée d’un champignon, la fumagine), il convient de pulvériser de l’argile (Surround à 2 %.). Il doit faire une météo sans pluie durant au minimum 48 heures après le traitement. Répéter le traitement 15 jours plus tard. Rincer de manière méticuleuse votre pompe à traiter.

Cloque du pêcher, la protection à base de cuivre (par exemple : Airone à 0.225 %) devrait déjà être en place depuis mi-février. Les premières contaminations ont lieu ces jours.

C’est aussi le moment d’épandre les engrais organiques (fumiers compostés, composts) au pied de vos arbres et arbustes. L’idéal étant de soupoudrer simplement sur le sol, une très fine couche de quelques millimètres.

Bon mois de mars.

Pierre-Alain

Le bon geste de janvier 2024

La taille des pommiers, poiriers et pruniers bat son plein. La taille des autres arbres à noyau doit attendre la fin février. Il en est de même pour la vigne, le kiwi, le kiwaï, Le Tayberry, le Loganberry et les baies de Goji.

En général, la taille du cerisier s’effectue après la récolte (donc en été). Ce n’est pas toujours évident pour l’amateur de discerner les divers éléments constituant la couronne de l’arbre lorsqu’il est en feuilles. De menues coupes peuvent être effectuées à la fin de l’hiver (masticage conseillé dès 2 centimètres de diamètre)). Cependant, si une branche relativement importante est à supprimer, ne la supprimer pas à ce moment. Vous pouvez l’entourer d’une ficelle de couleur. Après la récolte cette (ou ces) branches seront facilement identifiables malgré le feuillage et à ce moment, leur élimination ne posera pas de problèmes.

L’hiver est aussi un moment de repos pour l’arboriculteur et jardinier qui sommeille en vous ! Certaines journées ne permettent pas les activités en extérieur. Cela peut être le moment de se replonger dans ses livres, ses cours et ses notes. De faire la révision de son matériel de pulvérisation : graissage, huilage, de brosser avec une brosse souple les buses de pulvérisation et de faire un essai à l’eau claire (toujours avec des gants). De réviser son sécateur. De faire l’inventaire de ses préparations et pour celle et ceux qui jardinent aussi un peu, de vérifier l’état des stocks de graines et de se procurer celles qui pourraient embellir votre jardin et ravir vos papilles gustatives. L’adage du jardinier étant ‘’Festina lente’’, hâtez-vous lentement !